être en relation

Comment apprenez-vous à entrer en relation

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Sigmund Freud nous a appris jadis que nous apprenons à entrer en relation et que nous modelons nos relations futures d’adulte sur nos parents. Comme Freud était un petit garçon, il s’est particulièrement intéressé à sa mère, ce qui lui a permis de devenir un petit Œdipe. Nous étions alors à la fin du XIXè siècle.

Les choses ont beaucoup changé depuis, n’en déplaise aux fidèles de la mouvance freudienne. Par seulement parce qu’on a remarqué que Sigmund avait décrit sa position d’aîné de sa fratrie, position très particulière dont il avait allègrement tiré des conclusions générales. Mais aussi parce qu’il avait pris comme hypothèse que seules les relations vécues dans l’enfance avec les parents façonnaient les relations futures de l’adulte. 

De la dépendance à l’équité

Or les tendances modernes recherchent des relations égalitaires plutôt que des relations de nature hiérarchique et de dépendance telles que les concevaient Sigmund Freud. C’est donc aussi la dynamique des relations d’enfance entre frères et sœurs qu’il faut prendre en considération. 

La quête de la personne pour des relations égalitaires, équilibrées et individualisées est conçue, façonnée et vécue dans trois maisons particulières, les maisons 3, 7 et 11.

La maison 3

C’est en maison 3 que nous avons fait les premières expériences de la relation avec un pair, après avoir testé la réponse de notre environnement à travers celle de nos frères et sœurs. 

La maison 3 est donc le champ d’expérimentation, dans notre enfance, de nos relations à venir. Et le modèle  expérimenté concerne le signe sur la cuspide de la maison, sa planète maîtresse et les planètes dans la maison 3. L’expérience a lieu au sein de la fratrie.

La maison 7

Elle se situe au-dessus de l’horizon du thème et suggère donc une plus grande visibilité, ou objectivité. L’arène de la fratrie, en maison 3, se trouve en dessous de l’horizon et il n’y a donc pas de choix de « l’autre ». Mais en maison 7, nos partenaires sont notre choix. Les frères et sœurs sont contenus dans le système plus large de la famille, et les partenaires de la maison viennent d’au-delà du système familial. Dans la maison 7, nous transportons le modèle a priori de la fratrie, ainsi que nos expériences de relation dans le système de la fratrie.

Le processus de la maison 7 englobe l’expérience d’être avec un autre égal d’une manière engagée et réciproque. Que les partenaires de la maison 7 soient des partenaires de mariage ou de vie, des partenaires commerciaux ou des amis proches, ils s’engagent avec nous à un niveau d’échange égalitaire. 

La maison 11

La maison 11 est notre rencontre avec nos égaux dans la communauté en dehors du cadre familial. Il s’agit des « autres relations  sociales » – collègues, associés, connaissances, amis et égaux professionnels. C’est la maison des groupes et des organisations, qui rappelle notre première expérience d’un collectif – la famille. Bien que la maison 11 concerne le groupe non lié par des liens de sang ou de parenté, nos expériences de la famille sont néanmoins prises en compte. 

Au-dessus de l’horizon, la maison 11 est dans l’hémisphère oriental, où l’accent est mis sur l’individu. C’est la sphère où nous faisons à nouveau partie d’un système. Notre système fraternel était le microcosme de cette sphère sociale plus large. Dans la maison 11, nous pouvons trouver le sentiment d’appartenir à une grande famille, d’être des individus dans un plus grand collectif.

Bien que nous soyons influencés par notre système fraternel, nous n’y sommes pas liés, et la maison 11 est l’arène où nous pouvons modifier cela. Nous sommes maintenant en mesure de choisir nos frères et sœurs. Ils sont issus de la même tribu spirituelle et regardent généralement dans la même direction que nous, porteurs des mêmes espoirs et souhaits pour l’avenir. Ils sont des partenaires, des égaux et des parents dans notre famille terrestre. C’est cela la fraternité et la sororité.

L’élément air, souffle de la relation

Les trois maisons dont nous venons de parler correspondent par analogie aux signes des Gémeaux, de la Balance et du Verseau. Autrement dit, trois signes d’air.

élément air

Le signe de la cuspide de chacune de ces trois maisons, dans votre thème natal, est dans un même élément, pour peu qu’il n’y ait pas de signe intercepté. Ce signe vous renseigne sur votre façon d’entrer dans une relation.

Cuspides en élément feu

Vous abordez les relations de manière courageuse, compétitive, stimulante et curieuse, avec un sentiment de découverte de soi et un besoin d’excitation. Et vous souhaitez que votre partenaire partage votre sens de l’aventure, du voyage et de l’errance. Car il est très important pour vous d’être en relation avec qui est capable de répondre à votre besoin d’aventure, de quête, de philosophie. Bref, de découverte de la vérité.

Cuspides en élément terre

Voici une approche très différente de la relation, une approche plus conservatrice, plus autonome. Vous entrez lentement dans la relation, avec prudence. Car la terre a besoin de sécurité, de stabilité, de structure un peu permanente, de “sérieux”. Elle accorde donc de la valeur à l’engagement, à la fidélité, au devoir, aux responsabilités. Elle a besoin d’intimité, de soutien. La terre a besoin d’un équilibre entre sa capacité à partager et sa capacité à être intime. Elle attend la même attitude de son partenaire. Sinon, ele peut devenir possessive et contrôlante.

Cuspides en élément air

L’approche de la relation passe par le partage d’expériences multiples. Ses relations occupent beaucoup d’espace, émotionnellement, physiquement, psychologiquement. Il s’agit de satisfaire une curiosité exigeante avant de trouver où se fixer. La versatilité est naturelle. La relation entre frères et sœurs est importante pour partager les idées, communiquer et faire l’expérience de relations égalitaires. 

Cuspides en élément eau

Avec ce type de cuspides, vous entrez dans une relation pour y chercher une grande profondeur de sentiment. Vous êtes guidé.e par ce que vous ressentez, par l’empathie et la compassion pour l’autre. La relation peut devenir fusionnelle, idéalisée et parfois déséquilibrée. Elle peut être ressentie comme étouffante, envahissante. L’eau a tendance à brouiller les limites dans la relation. D’où la difficulté de rompre, si nécessaire. 

De quoi dépendent nos relations ?

On considère souvent que la qualité, voire la “réussite”, de nos relations dépend de l’autre. Plus précisément de sa capacité à satisfaire nos propres besoins.

Avant de poser le problème en ces termes, peut-être faut-il le poser à partir de soi, en se fondant sur la connaissance lucide qu’on a de soi. Et de la pertinence de la quête du partenaire “idéal” dans laquelle on s’est lancé. Ce travail en profondeur, sur les conditions pour réussir ses relations, est le sujet d’un programme de formation que je vous présenterai dans quelques semaines.