Socrate

Socrate : comment réconcilier la « bande des trois » avec les Modernes

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La « bande des trois », formée de Socrate, Platon et Aristote, est parfois remise en question par des « modernes » soucieux de créativité.

C’est la remarque d’un abonné, qui se reconnaîtra et que je remercie, qui m’a inspiré cet article. Il dit apprécier autant l’astrologie traditionnelle – plus événementielle – que l’astrologie moderne, « si on sait bien les allier ». J’aime bien cette remarque, qui pose l’éternelle question des Anciens et des Modernes, aussi présente dans l’astrologie.

Je me suis alors souvenu d’un texte, lu il y a une vingtaine d’années. Il aborde cette affaire sur un ton teinté d’un humour très britannique. Mais il contient probablement un fond de vérité. Il parle d’ailleurs de la vérité. 

L’auteur est Edward de Bono, psychologue, médecin et spécialiste en sciences cognitives britannique. Il a inventé le concept de pensée latérale. Il a écrit à ce sujet à la fois des articles scientifiques et des livres de mise en oeuvre pratique (méthode des six chapeaux, par exemple).

« L’idée fondamentale derrière la pensée occidentale a été conçue il y a deux mille trois cents ans en Grèce par la ‘bande des trois’. Elle se base sur la discussion.

Socrate

« Socrate insistait beaucoup sur la dialectique et la discussion. Dans 80% des dialogues où il se trouve impliqué (tels que Platon les a écrits), on n’aboutit à aucun résultat constructif. Socrate considérait que son rôle consistait à souligner ce qui était ‘faux’. Il voulait élucider l’usage correct de concepts comme la justice, et il aimait en mettre en évidence les usages incorrects.

Platon

« Platon pensait que la vérité ultime se cachait derrière les apparences. Dans une parabole fameuse, une personne est enchaînée dans une grotte de façon telle qu’elle ne peut voir que la paroi du fond. Un feu brûle à l’entrée de la grotte. Quand quelqu’un entre dans la grotte, son ombre se projette sur la paroi du fond. Et c’est tout ce que la personne enchaînée peut voir. Platon se sert de cette parabole pour expliquer que, au cours de notre vie, nous ne pouvons voir que les ‘ombres’ de la vérité.

Aristote

« De la logique d’inclusion/exclusion, Aristote a fait un système. Sur la base de notre expérience, nous construisons des ‘boîtes’, des définitions, des catégories ou des principes. Quand nous voyons une chose, nous décidons dans quelle boîte elle se situe. Ou bien une chose donnée est dans cette boîte, ou elle n’y est pas. Elle ne peut pas être en partie dedans et en partie dehors. Et elle ne peut être ailleurs.

« La conséquence, c’est que la pensée occidentale s’occupe de ‘ce qui est’, qui est déterminé par l’analyse, la décision et la discussion.

« C’est un système très sophistiqué et utile. Mais il existe un aspect de la pensée qui est totalement différent, et qui s’occupe de ‘ce qui peut être’. Il implique une pensée constructive, une pensée créative et l’idée d’une direction dans laquelle avancer. » (Edward de Bono, Six Thinking Hats)

Au fond, il est curieux de constater qu’on retrouve, dans la distinction que fait de Bono de ces deux façons de penser, les fonctions jungiennes et leurs combinaisons. En particulier sensation-pensée et intuition-sentiment. Prétendre qu’une façon de penser est meilleure qu’une autre n’a bien entendu aucun sens. Par contre, mieux vaut adopter la façon de penser la plus efficace pour atteindre l’objectif qu’on vise. Les approches astrologiques différentes ne font pas appel aux mêmes façons de penser parce que leurs objectifs sont différents. Et c’est très bien ainsi. Qu’en pensez-vous ?

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